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DE L’ECOLE DE PSYCHANALYSE DES FORUMS DU CHAMP LACANIEN - FRANCE

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    veroclaverie
    22 mars 2021

    L'écriture dans l'art

    dans Le coin des Arts

    Irma Blank ou La recherche d'une langue perdue

    Irma blank ou la recherche d'une langue perdue
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    Bonjour,

    J'ai essayé par un court texte de vous faire partager le bonheur qu' a été pour moi la rencontre, l'été dernier, avec l' oeuvre d'une artiste allemande, Irma Blank.

    J'y joins le texte qu'a écrit à mon intention, Bérénice, une petite fille de sept ans, lourdement handicapée par une maladie génétique rare. Texte qui résonne tant avec le travail d'Irma Blank.


    bérénice traces 001
    .jpg
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    Cordialement,

    Véronique Claverie

    3 réponses1 commentaire
    1
    nguyenalbert33
    23 mars 2021

    Merci d'avorr ouvert ce forum des arts avec cette Irma. On connaissait Irma la douce, Madame Irma, l'Irma de Freud, désormais il y a Irma Blank. Blank, en anglais dit "ébauche", en allemand blank dit: à sec, fauché, mis à rude épreuve. La rude épreuve, visiblement elle a connu. Un long et beau chemin dans sa débauche d'écriture qui l'a conduite sur la voie du hors-sens que Lacan a pointé pour nous. Et puis cette écriture si manifeste, qui veut dire, absolument, une écriture qui ondule et souffre mais incontestablement touche et fait trace. Où? En soi, au plus profond, entre griffe et caresse. Encore merci pour Bérénice.

    1
    Brice Gérard
    24 mars 2021

    Merci pour votre contribution à ce « coin des Arts ». En vous lisant et en prolongeant la lecture devant des œuvres d’Irma Blank qu’on trouve facilement en ligne, je me suis posé une question, en particulier devant ces lignes d’écriture sans écriture.

    Vous nous apprenez qu’elle est née en Allemagne en 1934 - c’est un an après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, un an avant l’écriture des Lois de Nuremberg. L’horreur du nazisme ne pouvait être que déterminante. Mais comment, selon vous, le rapport à l’écriture a-t-il été ensuite nourri par son expérience de l’exil italien, si j’ai bien compris la trajectoire biographique ?

    veroclaverie
    25 mars 2021

    Bonjour,

    Vous répondre me semble compliqué. Sans doute nous faudrait-il interroger Irma Blank elle-même? Toutefois, je vais tenter quelques mots. Au cours d'une de mes visites au CAPC, à la bibliothèque plus précisément du CAPC où étaient exposées d'autres oeuvres de l'artiste, de la documentation la concernant et plus largement les artistes lettristes ( pour info., la bibliothèque du CAPC est un lieu à connaître où l'accueil est sympathique ), j'ai eu la chance d'échanger quelques mots avec une des deux commissaires de l'exposition. Cette jeune femme m'a confirmé que la jeunesse d'I.B. était à la source de son travail et que l'exil avait été un déclencheur sans doute. L'exil, c'est l'éloignement. Cette mise à distance n'était-elle pas nécessaire pour entamer un travail réflexif sur la langue? sur sa propre langue maternelle? [ ne s'éloigne-t-on pas du quotidien pendant une séance d'analyse?] Mais ce travail , I.B. l'a mené et le mène depuis quarante années. Quarante années à reprendre et reprendre le même signe, le même geste . Son travail se découpe en quatre grands cycles (si mes souvenirs sont bons) : la pseudo-écriture, les lignes, le geste circulaire répété, la réapparition des mots. Il lui en a donc fallu de la "nourriture", de l'énergie pour remettre "plus de vingt fois" son ouvrage sur le métier.

    "Hâtez - vous lentement; et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage: Polissez-le sans cesse et le repolissez; Ajoutez quelquefois et souvent effacez." Boileau.

    I.B. en a eu du courage et en a encore pour se confronter toujours et toujours à l'espace de la feuille, de la toile, du matériau . D'où lui vient donc cette force qui la pousse physiquement à écrire ?

    I.B. a quitté l'Allemagne pour la Sicile en 1955 après avoir rencontré celui qui allait devenir son mari, un mathématicien italien. Elle a donc vécu dix-huit dans cette île avant de s'installer à Milan. Il y a eu donc de l'amour dans l'exil. Exil qui s'est fait vers une terre de soleil, de chaleur. I.B. a ainsi adopté la langue italienne . ( La parlait-elle avant d'arriver en Sicile? Ou a-t-elle dû se colleter avec elle avant de l' apprivoiser?).

    Pour avoir étudié l'allemand durant mes études secondaires , pour avoir aimé cette langue que je me reproche de ne pas parler couramment, et pour apprendre le b-a-ba de l'italien depuis quelques mois, je me dis qu'il y a tout de même du chant dans cette dernière langue, que je ne trouve pas dans l'allemand. Alors, de l'amour, de la lumière et de la musique dans la vie, (bien qu'I.B. travaille dans le silence) , voilà bien trois ingrédients roboratifs!

    I.B. a -t-elle dépassé cette douleur, cette souffrance que j'ai essayé de définir dans mon texte? Pourquoi poursuit-elle? Ne recherche-t-elle pas encore l'apaisement?

    Pour avoir il y a bien longtemps "perdu l'évidence des mots" et pour avoir mené (bien modestement) un travail plastique sur le sens des mots, pendant plus de deux ans, avec l'aide irremplaçable d'un artiste, j'ai eu, en découvrant son travail, le sentiment de comprendre quelque chose, d'être face à du "connu". mais j'ai été (si vous permettez le mot) si scotchée, si éberluée. Complètement stupéfaite par son travail magnifique bien sûr , par son opiniâtreté : quarante années de recherche tout de même! Et elle est à peine connue! (en tout cas, elle l'était pour moi jusqu'à l'année dernière).Son travail est selon moi essentiel . J 'y ai retrouvé également tant de ce que j'ai pu attraper en participant aux séminaires de votre école au cours des deux dernières années.

    Aussi à mon tour, je souhaiterais, si vous le permettez, poser une question au psychanalyste que vous êtes. Question stupide sans doute ( je ne maîtrise pas du tout les concepts lacaniens ) mais je vais oser!

    Quelle est la jouissance qui participe à l'acte créatif d'Irma Blank? celui d'écrire sans cesse et répéter sans cesse le même geste, le même signe.

    N'aurait-elle pas pu sombrer dans l'épuisement, la folie? S'il n'y avait pas eu l'amour, la lumière et le chant.




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    marienang.lit
    02 avr. 2021

    Bonjour et merci. Merci de m'avoir permis la rencontre du travail d'Irma à travers vos mots et prendre la mesure d'ouverture qu'offre l'amour au champ de lalangue. Si par l'exil il y eut l'éloignement, je lis que ce fut aussi un retour vers sa propre langue, vers un au delà de la langue maternelle. Je lis la persistance d'une quête, la répétition d'un geste comme l'insistance d'une quête vers la trace première. Une trace sonore qui aurait fait écriture, ligne de vie, quelque chose en soi qui tienne la vie, tienne à la vie et au vivant. Je trouve passionnant cette œuvre qui engage à réfléchir sur ce qui tient chacun à Etre au delà les aléas de la grande Histoire. Un retour si précieux vers soi, pour chacun, au delà le sens des mots pour un art de la vie. Que dire d'ailleurs de la valeur de l'acte créatif pour Irma? Je vous remercie une nouvelle fois de votre contribution.

    Marie-Nang Litnhouvongs


    4 commentaires

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