Irma Blank ou La recherche d'une langue perdue
Irma blank ou la recherche d'une langue perdue
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Bonjour,
J'ai essayé par un court texte de vous faire partager le bonheur qu' a été pour moi la rencontre, l'été dernier, avec l' oeuvre d'une artiste allemande, Irma Blank.
J'y joins le texte qu'a écrit à mon intention, Bérénice, une petite fille de sept ans, lourdement handicapée par une maladie génétique rare. Texte qui résonne tant avec le travail d'Irma Blank.
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Cordialement,
Véronique Claverie
Bonjour et merci. Merci de m'avoir permis la rencontre du travail d'Irma à travers vos mots et prendre la mesure d'ouverture qu'offre l'amour au champ de lalangue. Si par l'exil il y eut l'éloignement, je lis que ce fut aussi un retour vers sa propre langue, vers un au delà de la langue maternelle. Je lis la persistance d'une quête, la répétition d'un geste comme l'insistance d'une quête vers la trace première. Une trace sonore qui aurait fait écriture, ligne de vie, quelque chose en soi qui tienne la vie, tienne à la vie et au vivant. Je trouve passionnant cette œuvre qui engage à réfléchir sur ce qui tient chacun à Etre au delà les aléas de la grande Histoire. Un retour si précieux vers soi, pour chacun, au delà le sens des mots pour un art de la vie. Que dire d'ailleurs de la valeur de l'acte créatif pour Irma? Je vous remercie une nouvelle fois de votre contribution.
Marie-Nang Litnhouvongs
Merci pour votre contribution à ce « coin des Arts ». En vous lisant et en prolongeant la lecture devant des œuvres d’Irma Blank qu’on trouve facilement en ligne, je me suis posé une question, en particulier devant ces lignes d’écriture sans écriture.
Vous nous apprenez qu’elle est née en Allemagne en 1934 - c’est un an après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, un an avant l’écriture des Lois de Nuremberg. L’horreur du nazisme ne pouvait être que déterminante. Mais comment, selon vous, le rapport à l’écriture a-t-il été ensuite nourri par son expérience de l’exil italien, si j’ai bien compris la trajectoire biographique ?
Merci d'avorr ouvert ce forum des arts avec cette Irma. On connaissait Irma la douce, Madame Irma, l'Irma de Freud, désormais il y a Irma Blank. Blank, en anglais dit "ébauche", en allemand blank dit: à sec, fauché, mis à rude épreuve. La rude épreuve, visiblement elle a connu. Un long et beau chemin dans sa débauche d'écriture qui l'a conduite sur la voie du hors-sens que Lacan a pointé pour nous. Et puis cette écriture si manifeste, qui veut dire, absolument, une écriture qui ondule et souffre mais incontestablement touche et fait trace. Où? En soi, au plus profond, entre griffe et caresse. Encore merci pour Bérénice.