Cette question du rapport au savoir est tout à fait intéressante parce qu’elle concerne je crois tout le monde à titre personnel, donc les analystes y compris, et parce qu’elle est je crois aussi centrale dans notre époque où l’on fabrique peut-être plus d’ignorance que de savoir, avec des effets politiques inquiétants.
La fin de ton texte soulève une question qui peut effectivement faire point de débat: Peut-on sortir d’un discours? Mon idée est que le discours analytique est le seul dans lequel on puisse choisir d’entrer ou duquel on décide de sortir. Les trois autres, qui existent depuis bien avant le discours analytique, on peut ne pas les faire vivre, ne pas les alimenter, mais il me semble qu’on ne peut pas vivre en dehors. Ils sont là, c’est pour ainsi dire du réel. Ce qui n’empêche pas de les lire pour les interpréter, au contraire, ce qui est d’ailleurs une part de l’objet de ton texte. De ces discours, il n’y a pas à être dupe, d’autant que, à lire les schémas, chacun rapte le savoir. Le discours analytique est le seul qui non seulement ne le rapte pas mais le met en exercice.
Alors comment ne pas être dupe des autres discours dans un groupe analytique? Pas de recette miracle, la psychanalyse ne produit pas des êtres purs, seulement des êtres pour, soient capables d’une éthique.
Une piste: toujours mettre la psychanalyse au premier chef. Soit mettre le savoir à sa place.
Quel savoir nous intéresse? Celui qui ne va pas de soi. Lacan s’y emploie remarquablement dans ses séminaires et ses textes, en nous poussant sans cesse vers de l’inconnu. La cure en est aussi le paradigme.
Merci Brice pour ce travail très clair.
Cette question du rapport au savoir est tout à fait intéressante parce qu’elle concerne je crois tout le monde à titre personnel, donc les analystes y compris, et parce qu’elle est je crois aussi centrale dans notre époque où l’on fabrique peut-être plus d’ignorance que de savoir, avec des effets politiques inquiétants.
La fin de ton texte soulève une question qui peut effectivement faire point de débat: Peut-on sortir d’un discours? Mon idée est que le discours analytique est le seul dans lequel on puisse choisir d’entrer ou duquel on décide de sortir. Les trois autres, qui existent depuis bien avant le discours analytique, on peut ne pas les faire vivre, ne pas les alimenter, mais il me semble qu’on ne peut pas vivre en dehors. Ils sont là, c’est pour ainsi dire du réel. Ce qui n’empêche pas de les lire pour les interpréter, au contraire, ce qui est d’ailleurs une part de l’objet de ton texte. De ces discours, il n’y a pas à être dupe, d’autant que, à lire les schémas, chacun rapte le savoir. Le discours analytique est le seul qui non seulement ne le rapte pas mais le met en exercice.
Alors comment ne pas être dupe des autres discours dans un groupe analytique? Pas de recette miracle, la psychanalyse ne produit pas des êtres purs, seulement des êtres pour, soient capables d’une éthique.
Une piste: toujours mettre la psychanalyse au premier chef. Soit mettre le savoir à sa place.
Quel savoir nous intéresse? Celui qui ne va pas de soi. Lacan s’y emploie remarquablement dans ses séminaires et ses textes, en nous poussant sans cesse vers de l’inconnu. La cure en est aussi le paradigme.